Guillaume de La Perrière, 1499-1554 : un humaniste à l'étude du politique
Auteur / Autrice : | Géraldine Cazals |
Direction : | Jacques Krynen |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire du droit |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Toulouse 1 |
Résumé
Guillaume de La Perrière (1499-1554), toulousain, licencié en droit, cultiva sa vie durant les belles-lettres. Prêtre, pourvu de plusieurs bénéfices, prieur du Collège de Saint-Mathurin, il fut le type même du polygraphe. Pionnier de l'emblématique, il participa à la restitution de divers écrits historiques, composant, en rime ou en prose, les ouvrages les plus divers, et prêtant sa plume, dès 1533, aux magistrats municipaux de Toulouse, fort curieux d'humanités. Ce moraliste, tout entier préoccupé de l'éducation de ses contemporains, nourrissait un véritable goût pour l'art politique et ses méthodes. Commandité par les capitouls, il s'activa non seulement à la mise en ordre des archives et des privilèges de la ville, conférant à l'écriture de l'histoire municipale un lustre nouveau, mais composa un manuel de gouvernement destiné à guider ses mécènes dans la conduite des affaires publiques, le Miroir Politicque (1556). Très largement inspiré par les théoriciens antiques, Aristote notamment, il se révèle très informé des écrits contemporains, étant l'un des premiers à citer Machiavel en France. Avec le Stagirite aussi bien qu'avec les humanistes italiens, il prône une éthique civique qui incite chacun à servir, selon ses propres capacités, la République. Son parcours témoigne du bouillonnement intellectuel qui agitait, à la Renaissance, la '' Republique de Toulouse ''. Il nous édifie sur la manière dont l'humanisme redécouvrait le politique.