Thèse soutenue

Le Dieu présent : le motif de la présence divine à l'individu d'après le Nouveau Testament

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Auteur / Autrice : Nathalie Siffer
Direction : Jacques Schlosser
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Théologie catholique
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Université Marc Bloch (Strasbourg) (1971-2008)
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université Marc Bloch. Faculté de théologie catholique (Strasbourg1970-2008)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Deux types de formule expriment tout particulièrement le motif de la présence divine à l'individu : l'une, du type ''être avec'', appelée formule d'accompagnement, l'autre, du type ''être en'' (ou ''habiter/demeurer en''), appelée formule d'intériorité. Tandis que la première est déjà connue sous une forme stéréotypée dans l'Ancien Testament, la seconde fait l'originalité du Nouveau Testament, surtout si l'on considère son application à l'individu. Dans le Nouveau Testament, la formule d'accompagnement se rencontre dans la plupart des grands ensembles littéraires : écrits pauliniens (1 Co 15,10 ; 2 Tm 4,22), lucaniens (Lc 1,28. 66 ; Ac 7,9 ; 10,38 ; 18,10) et johanniques (Jn 3,2 ; 8,29 ; 16,32). La formule d'intériorité, pour sa part, se limite aux écrits pauliniens et johanniques -auxquels il faut ajouter 1 P 1,11. En voie d'élaboration dans l'ensemble du corpus paulinien (expressions variées en RM 8,9-11 ; 1 Co 6,19 ; Ga 2,20 ; Ep 1,19-20 ; 3,17. 20 ; Col 1,19. 29 ; 2,9. . . ), elle se développe sous une forme plus stéréotypée dans la littérature johannique (Jn 6,56 ; 10,38 ; 14,10-11 ; 15,4-5 ; 17,21-23 ; 1 Jn 3,24 ; 4,15-16. . . ). Chaque type de formule exprime un champ spécifique de l'action divine et de la relation personnelle entre Dieu ou le Christ et l'individu. L'être-avec, souvent associé au thème de l'accomplissement du dessein salvifique de Dieu, correspond plus précisément à l'accompagnement protecteur, au soutien, à l'assistance de Dieu. L'être-en traduit plutôt l'intériorité de la présence divine en employant l'image et le motif de l'inhabitation, de l'immanence, de la communion ; il marque davantage la dimension personnelle intérieure et exprime ainsi les relations les plus profondes qui puissent exister entre l'homme et Dieu. Bien que présentant chacune un aspect particulier du motif de la présence, les deux formules expriment toutes deux la dynamique d'une présence agissante et engageante de Dieu qui prend l'initiative d'intervenir dans l'histoire humaine.