L'Interprétation des syntagmes nominaux en ''des'' et ''de'' en position sujet et objet : généricité, habitualité et incorporation sémantique
Auteur / Autrice : | Sophie Heyd |
Direction : | Georges Kleiber |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Strasbourg 2 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université Marc Bloch (Strasbourg ; 1971-2008). Faculté des lettres modernes |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse est une contribution à l'étude de différents aspects de la sémantique des syntagmes nominaux (ou SN) en ''des'' et en ''de''. Elle s'articule autour de deux axes. La première partie est consacrée au problème de la généricité et de l'habitualité des phrases contenant un SN en ''des'' en position sujet. Nous proposons de distinguer trois types de généricité : la généricité quasi universelle, la généricité taxinomique et la généricité partitive. L'hypothèse défendue est que les SN en ''des'' peuvent accéder à ces différentes interprétations génériques. La structure interne du SN s'avère être un facteur déterminant dans le choix du type d'interprétation. Nous montrons notamment que la présence d'une restriction de nature prédicative au niveau de la représentation sémantico-logique de la phrase est une condition nécessaire à l'interprétation générique quasi universelle des phrases contenant un SN en ''des'' en position sujet. La seconde partie est consacrée à la position objet et aborde la question du rôle et de l'analyse sémantique de l'élément ''de'' dans les phrases négatives. Notre position est d'analyser ''de'' comme un déterminant déficient, a sens où son rôle se limite à satisfaire la contrainte syntaxique relative à la présence obligatoire d'un déterminant en français. Nous montrons aussi que ''de'' n'est pas un item à polarité négative. L'hypothèse que nous défendons est que les SN en ''de'' négatif sont la manifestation en français du phénomène d'incorporation sémantique.