Thèse soutenue

La Notion de totalité chez Jean-Paul Sartre : une approche analytico-dialectique de l'homme dans le monde
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Auteur / Autrice : Joseph Teguezem
Direction : François Galichet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Université Marc Bloch (Strasbourg) (1971-2008)
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université des sciences humaines (Strasbourg). UFR Philosophie, linguistique, informatique et sciences de l'éducation

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Ce travail essaye de dégager l'importance de la notion de totalité dans L'être et le néant et la Critique de la raison dialectique de Jean-Paul Sartre. En critiquant toutes les pensées dont l'attitude est défavorable à la notion de totalité, à l'idée d'unité possible entre l'homme, la société et le monde, il en fait leur préalable d'intelligibilité. Dans cette perspective, cette notion de totalité est l'objet d'une anthropologie philosophique qui insiste sur la totalisation (synthèse) de tous les savoirs qui concernent l'homme dans son rapport avec le monde, et met un accent particulier sur leur " circularité " pratique et dialectique. Ce faisant, la notion de totalité est non seulement un concept méthodologique mais aussi, comme toutes notions anthropologiques, un chatoiement d'être et de devoir-être. Pour ce faire, ce travail analyse d'abord quelques figures possibles de totalité en s'attardant sur " la totalité homme-monde " comme la figure la plus représentative dans le sartrisme. Ensuite, il montre que seule une rationalité analytico-dialectique et propre à une anthropologie existentialiste pourrait valablement rendre compte d'une telle " totalité en cours " ou " totalisation ". Enfin, il montre que cette " totalité homme-monde " est un " ensemble pratique " dont le caractère dialectique permet de justifier deux conceptions de l'Histoire et une vision particulière des fins historiques : il y a une conception collective et pratique, et une conception purement dynamique où l'homme se dépasse sans cesse vers un idéal d'être dont la réalisation intégrale, si elle n'est pas une vaine entreprise, demeure toujours problématique. Car, elle n'est pas subordonnée à un acte qui viendrait de Dieu ou à un déterminisme scientifique, d'où le caractère contingent des fins historiques.