Taxation du revenu et la représentation collective du ménage : théorie et applications empiriques
Auteur / Autrice : | Denis Beninger |
Direction : | François Laisney, Hubert Stahn |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le but principal de cette thèse est de considérer la taxation au sein de la représentation collective du comportement du ménage. L'objectif poursuivi est double. Le premier est théorique : quelles sont les implications d'une introduction de la taxation sur les restrictions 'collectives' et la procédure d'identification du modèle ? Deux cas sont distingués selon que la contrainte budgétaire est convexe (une taxation progressive des revenus est appliquée) ou non convexe (un système fiscal et social complet est considéré). Le modèle collectif est étendu au cas d'une contrainte budgétaire convexe en linéarisant la contrainte budgétaire à l'optimum. Des restrictions testables pour la forme générale du modèle sont dérivées. De manière identique au cas linéaire, les préférences et la règle de partage intra-familiale des revenus peuvent être identifiées à une constante près en restreignant la forme fonctionnelle des préférences. Dans le cas non convexe, une méthode originale d'identification des préférences et de la règle de partage est développée. Celle-ci est basée sur une procédure mixte d'estimation et de calibration. Le second objectif est empirique. Les représentations unitaire et collectives sont comparées en supposant a priori que les ménages se comportent d'après la rationalité collective. En fait, le but est de quantifier les distorsions dues à l'utilisation d'un modèle unitaire quant à l'effet de réformes fiscales sur les décisions du ménage et son niveau de bien-être. Les résultats empiriques montrent, sur la base de données synthétiques (cas convexe), et de données issues du panel socio-économique allemand (cas non convexe), que le modèle unitaire prédit piètrement aussi bien les aspects positifs que normatifs des différentes réformes fiscales considérées. En particulier, l'effet redistributif interne au ménage, pourtant important, est complètement négligé par l'approche unitaire.