Thèse soutenue

De la synthèse d'une membrane composite nikel/céramique permsélective à l'hydrogène au réacteur membranaire : Application au reformage du méthane

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Auteur / Autrice : Stéphane Haag
Direction : Michel Burgard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008)

Résumé

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Le principal objectif de ce travail a été de développer des membranes inorganiques, composées de nickel ou de palladium déposés sur un support céramique poreux, permsélectives à l'hydrogène, afin de les utiliser en réacteur membranaire pour la réaction de reformage du méthane par le dioxyde de carbone. La technique de déposition chimique du métal à la surface du support est l'electroless plating. Des films de Pd et de Ni d'une épaisseur de l'ordre de 1 micron ont été obtenus. Bien que non denses, ces membranes sont permsélectives à H2 à hautes températures. Le facteur de séparation H2/N2 (gaz simple), pour la membrane Pd/céramique, est de 60 à 400ʿC et de 13 en mélange. Le mode de diffusion de H2 à travers la membrane Pd/céramique est mixte : solution-diffusion à travers le volume du métal et diffusion de surface à travers les défauts du film. Pour la membrane Ni/céramique, seule la diffusion de surface permet une sélectivité à l'hydrogène. Avec un gaz de balayage, le facteur de séparation H2/N2 (mélange) est de 25 à 600ʿC. Elle présente une stabilité thermique supérieure à celle de la membrane Pd/céramique. Ces deux membranes ne sont pas catalytiquement actives et agissent en tant que séparatrices d'hydrogène dans le réacteur membranaire. Ainsi, des catalyseurs à base de nickel et de cobalt ont été préparés et testés en réacteur conventionnel (sans membrane) entre 400ʿC et 550ʿC. Ces systèmes ont permis d'atteindre les limites de conversion fixées par les équilibres thermodynamiques. Le soutirage en continu de l'hydrogène durant la réaction catalytique en réacteur membranaire a permis d'obtenir une hausse des conversions des gaz réactifs pour les deux membranes (15-20%) et une diminution de la contribution des réactions secondaires (conversion du gaz à l'eau). De part sa grande stabilité thermique et son importante permsélectivité à l'hydrogène, le système Ni/céramique est un matériau membranaire très prometteur pour la séparation d'hydrogène à haute température.