Thèse soutenue

Entraînement de l'horloge moléculaire des noyaux suprachiasmatiques et décodage du signal mélatoninergique dans la pars tuberalis de l'adénohypophyse

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Auteur / Autrice : Hugues Dardente
Direction : Mireille Pevet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008)

Mots clés

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Résumé

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Chez les mammifères, les noyaux suprachiasmatiques (SCN) de l'hypothalamus sont le siège de l'horloge moléculaire circadienne qui est composée de boucles de transcription/traduction interconnectées impliquant des gènes de l'horloge et leurs protéines. Cette horloge intègre les variations photiques et non-photiques de l'environnement et va ensuite distribuer le message temporel à l'organisme. La sécrétion nocturne de l'hormone mélatonine par la glande pinéale est directement contrôlée par les SCN et constitue un exemple des mécanismes par lesquels l'horloge peut coordonner les fonctions physiologiques. La pars tuberalis (PT) de l'adénohypophyse constitue une cible de l'hormone car elle en exprime les récepteurs. Dans une première partie nous avons montré que (1) les acteurs moléculaires de l'horloge circadienne ne sont pas exprimés dans tous toutes les populations neuronales des SCN, (2) seules certaines populations semblent impliquées dans l'entraînement du mécanisme moléculaire par la lumière, (3) le mécanisme moléculaire est affecté par les conditions photopériodiques et, enfin, (4) la mélatonine ne semble pas agir sur l'entraînement de l'horloge via une action directe sur la transcription des gènes de l'horloge. Dans une deuxième partie nous avons mis en évidence que, (1) chez le rat et le hamster d'Europe, les cellules spécifiques de la PT (qui co-expriment l'a-GSU et la ß-TSH) sont la cible cellulaire de la mélatonine, (2) les conditions photopériodiques modifient profondément l'expression des récepteurs de la mélatonine et des produits hormonaux dans la PT du hamster d'Europe, suggérant que la mélatonine est impliquée dans le contrôle transcriptionnel de la PT. Enfin, nous avons mis en évidence que (3) l'expression de Cry1 est directement induite par la mélatonine alors que celle de Per1 est réprimée par l'hormone. Nous avons ainsi pu conforter un modèle de coi͏̈ncidence interne, récemment proposé, comme possible base de la mesure du temps dans la PT.