Thèse soutenue

Facteurs biologiques et physiques influençant la réponse bronchique à l'allergène

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Auteur / Autrice : Florence Lieutier
Direction : Frédéric de Blay
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences Médicales.Recherche Clinique
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008)

Mots clés

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Résumé

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Parmi des travailleurs exposés aux rats de laboratoire, 30 à 40% développeraient des symptômes. Or près de 30% de ces sujets symptomatiques ne seraient pas sensibilisées vis à vis des allergènes de rat. Ce qui suggère le rôle d'autres facteurs présents dans les animaleries. Les endotoxines présentes dans de nombreux milieux professionnels et incriminées dans la genèse de symptômes respiratoires pourraient faire partie de ces agents. Une étude épidémiologique transversale a été réalisée afin d'évaluer le rôle des endotoxines dans la survenue de symptômes décrits par des personnes exposées aux rats de laboratoire. Des mesures d'exposition réalisées dans 12 animaleries de recherche à Strasbourg nous ont permis de confirmer la présence des endotoxines dans ces locaux. Bien qu'aucun lien évident n'ait été retrouvé, les endotoxines pourraient expliquer certains des symptômes décrits par les personnes exposées aux rats mais non sensibilisées vis à vis d'eux. Il conviendrait cependant de chercher d'autres agents allergéniques et/ou chimiques qui pourraient expliquer la survenue de symptômes chez les personnes atopiques non sensibilisées aux rats de laboratoire. Par ailleurs, le site de dépôt des allergènes dans les poumons des asthmatiques reste à ce jour inconnu ; et nous avons émis l'hypothèse que la taille des particules portant les allergènes pourrait influencer la réponse bronchique à l'allergène. Nous avons comparé les réponses bronchiques et systémiques lors de tests de provocation bronchique au chat avec des aérosols de 1,4 ; 4,8 et 10,3 æm de diamètre aérodynamique. Ainsi, la réponse bronchique immédiate serait principalement localisée au niveau des voies aériennes proximales; alors qu'une réponse bronchique tardive serait plutôt localisée au niveau des voies aériennes distales, avec pour substratum une inflammation éosinophilique. Ce travail devrait nous conduire à reconsidérer les diamètres aérodynamiques utilisés lors des tests de provocation bronchique à l'allergène de chat, mais également la taille des particules des médicaments inhalés.