Thèse soutenue

Les facteurs mécaniques des variations du coût énergétique de la course à intensité élevée et en fonction du mode de contraction musculaire

FR
Auteur / Autrice : Patrick Avogadro
Direction : Alain Belli
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Motricité humaine et handicap
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Saint-Etienne
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université Jean Monnet. Faculté de médecine Jacques Lisfranc (Saint-Étienne)

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR

La course à pied a été largement investiguée du point de vue biomécanique. Le travail mécanique et la raideur musculo-tendineuse sont des paramètres importants du coût énergétique de la course, qui augmente avec la fatigue. La consommation d'oxygène (Vo2) augmente en effet lors d'exercices épuisants sans que soit modifiée la vitesse de course. De plus, travail et raideur ont été reliés à Vo2 en situation de non fatigue. Cependant, le travail et la raideur sont classiquement déterminés à partir d'un faible nombre de pas ou à l'aide de méthodes vidéographiques pouvant donner lieu à d'importantes erreurs. A l'aide d'un nouveau tapis roulant ergométrique, ce travail visait à établir une relation entre les variations des paramètres mécaniques, electromyographiques (EMG) et métaboliques lors d'une course à allure sévère, maintenue jusqu'à épuisement du sujet. Comme les paramètres mécaniques et EMG restaient stables alors que Vo2 augmentait après la 3ème minute de course, une seconde étude a été entreprise. Les sujets ont dû alors courir tractés vers l'avant par une masse égale à 5% de leur propre masse, à la même vitesse et pendant la même durée qu'au cours de l'épreuve épuisante. Ce protocole visait à augmenter le travail négatif et par là, accroître le recrutement des fibres rapides. Vo2 était moindre que lors de la course normale alors que les paramètres mécaniques n'étaient pas significativement différents entre les deux conditions de course. Cependant, une augmentation de Vo2 après la 3ème minute, similaire à celle mesurée lors de la course normale, a pu être observée. Dès lors, il semble que les paramètres mécaniques ne soient aucunement responsables de l'accroissement de Vo2 après la 3ème minute de course tandis que l'hypothèse d'une stimulation accrue des fibres rapides demeure probable.