Thèse soutenue

Etude et modélisation de la production d'anticorps anti-VIH chez des personnes infectées par le virus de l'immunodéficience humaine de type 1

FR
Auteur / Autrice : Lydie Beniguel
Direction : Olivier Garraud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Saint-Etienne
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université Jean Monnet. Faculté de médecine Jacques Lisfranc (Saint-Étienne)

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR

L'infection par le VIH induit de nombreux dysfonctionnements du compartiment lymphocytaire B. Ainsi, les organes lymphoïdes secondaires, sites de développement des réponses immunitaires spécifiques, sont des réservoirs de virus inaccessibles aux traitements antirétroviraux. La persistance du virus induit une stimulation chronique des cellules immunitaires qui aboutie à une hyperactivation cellulaire. Nous nous sommes interessés à la caractérisation des réponses humorales chez des sujets infectés par le VIH, évoluant dans un environnement tropical. Ces patients ont des charges virales élevées, non-contrôlées par des traitements anti-rétroviraux. L'étude des phénotypes des lymphocytes B circulants à mis en évidence la présence de lymphocytes B centrogerminatifs suggérant une destruction ganglionnaire. Les sujets vivants en zone tropicale présentent également une diminution des lymphocytes B naïfs et des lymphocytes B mémoires et une augmentation des lymphocytes B différenciés. Elle serait due à la présence d'infections parasitaires chroniques stimulant la différenciation cellulaire. Cependant, malgré les dysfonctionnements ganglionnaires et les modifications cellulaires, nous avons montré, dans un système de culture de lymphocytes B issus de PBMC, que les patients sont capables de produire spontanément des AC anti-VIH in vitro contre divers Ag du VIH. Les Ac sont produits en présence de cytokines sans restimulation des Ag exogènes. Ces Ac semblent refléter l'hyperactivation in-vivo mais ils démontrent que l'établissement d'une réponse humorale spécifique contre le VIH a lieu même chez des patients présentants des dysfonctionnement centrogerminatifs. De plus, les patients ont conservé la capacité de produire des Ac anti-VIH de divers isotypes en particulier des IgG1, IgG3 et IgA. Ces données sont intéressantes car certains isotypes, comme les IgA et les IgG3, ont des capacités de neutralisation importante. Cependant, les conditions de stimulation nécessaires pour produire ces Ac restent à déterminer. Les réponses humorales anti-VIH semblent fonctionnelles et pourraient être ciblées afin d'obtenir un bénéfice immunitaire dans le cadre d'un vaccin thérapeutique.