De la loi en l'homme à la loi des hommes, essai sur la responsabilité pénale du mineur
Auteur / Autrice : | Gwenaëlle Grandil |
Direction : | Loïck M. Villerbu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Mots clés
Résumé
Tout système pénal est fondé sur une anthropologie, c'est-à-dire une vision de l'homme. Au regard du concept de responsabilité, les fondements qui soutiennent la place de l'homme dans l'ordonnancement juridique se sont modifiés. Du sujet moral qu'il faut sanctionner parce qu'il a péché, au sujet social redevable de sa nature de citoyen lorsqu'il commet un acte contre la Cité, de l'héritage chrétien à celui lai͏̈c de la Révolution, de multiples représentations de l'individu ont fondé notre droit de punir. Mais la question demeure : lorsqu'on parle de responsabilité pénale, s'agit-il de saisir les motivations psychiques de l'individu ou de situer l'homme, en tant que membre d'un groupe défini par un système de représentation qui s'attache à la qualité sociale du sujet, à sa condition d'articulation avec le groupe. L'enfant est au cœur de cette interrogation. Sujet de droit, il doit désormais répondre de ses actes, mais n'est-ce pas dans le même temps oublier la nature psychologique du cas ?