Le kimbanguisme en France : de la terre d'origine à la terre d'accueil
Auteur / Autrice : | Aurélien Mokoko Gampiot |
Direction : | Pierre-Jean Simon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Mots clés
Résumé
Le Kimbanguisme, un mouvement religieux né de la réaction à la situation coloniale, est devenu une grande Église institutionnalisée depuis 1959. Après les travaux de Georges Balandier, qui a restitué ce mouvement dans son décor colonial, les deux ouvrages de référence traitant du Kimbanguisme sont ceux de Marie Louise Martin, une théologienne suisse et de Susan Asch, une sociologue américaine. Depuis les travaux de Balandier et déjà 20 ans après la publication de ces deux auteurs, l'Église kimbanguiste n'est pas restée enfermée dans la grille proposée par ces auteurs, et ne s'est pas non plus limitée à l'Afrique. Elle est devenue un espace libéré, où les successeurs de Kimbangu ont non seulement mis en place des éléments de recomposition identitaire noire, mais aussi donné au Kimbanguisme une envergure mondiale. La problématique principale qui traverse ma thèse est justement de montrer comment le Kimbanguisme sert d'instrument de construction d'une nouvelle identité noire, mais aussi de faire un état des lieux de cette religion en la suivant de son berceau (le Congo) jusqu'à son installation en Europe et notamment en France : comment l'immigration kimbanguiste s'inscrit-elle en France ? Comment être kimbanguiste dans un environnement non-kimbanguiste ? Quelle image le Kimbanguiste se fait-il de lui-même par rapport aux autochtones ? Autant de questions auxquelles cette étude tente de répondre.