Thèse soutenue

L'épilepsie du sujet

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Auteur / Autrice : André Polard
Direction : Alain Abelhauser
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Rennes 2

Résumé

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@Il a été beaucoup écrit sur l'épilepsie et l'on peut observer quelques thèmes qui reviennent de façon itérative, quelles que soient les époques ou les références de ces écrits : -le caractère effrayant de la crise, -le caractère sacré de la maladie -la nécessité, pour celui qui en est atteint, de cacher son état. Par ailleurs, depuis toujours, lorsqu'on considère l'épilespsie, on s'intéresse beaucoup à la crise, que ce soit dans les écrits ou surtout dans les soins. L'épilepsie a toujours été considérée comme une maladie. Poser la question de son histoire et de son intelligence propre permet de questionner son ''Traitement''. La considérer comme un syndrome permet de distinguer les différents phénomènes que sont l'aura, la crise ou les états post-critiques et d'utiliser des outils différents pour les étudier à partir de la notion d'angoisse en particulier. L'aura constitue un espace de travail très riche. L'aura qui ne constitue pas une formation de l'inconscient fonctionne selon les lois de l'inconscient. Les fonctions de l'aura connues depuis les Grecs mais peu exploitées en France sont enrichies par une conception psychanalytique de l'écoute de l'aura. Les auras peuvent être conçues comme ''les essais ultimes pour éviter la crise'' ou encore ''la dernière défense contre l'attaque''. La symptomatologie est alors limitée à l'aura. Introduire la notion de sujet conséquence de ce que l'inconscient à partir de Freud est une chaîne de signifiants permet de mettre à nouveau en relation épilepsie et sujet jusqu'a concevoir la notion d'épilepsie du sujet, défini comme l'arrêt de la circulation des signifiants et les conséquences pratiques qu'une consultation d'épileptologie pourra nommer l'accueil du réel de la crise qui pourra être prolongé par un travail par le patient d'accueil de ces productions conçues jusque sous leur seul aspect neurologique ce qui est contradictoire avec cette phrase de Caelius Aurélien : ''L'épilepsie tient son nom de ce qu'elle saisit également les sens et l'esprit''.