Le roman utopique de langue allemande : 1918-1949
Auteur / Autrice : | Daniel Meyer |
Direction : | Gérard Raulet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études germaniques |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Paris 12 |
Résumé
Les romans utopiques de Brod, Hauptmann, Döblin, Hesse Werfel et Jünger peuvent prétendre à une place à part dans l’histoire de l’utopie : ils ne cherchent pas à véhiculer le plus efficacement possible un message politico-idéologique. Mais visent au contraire à brouiller sinon à interdire l’articulation d’un tel message par diverses stratégies narratives. Parallèlement à cet ancrage dans l’esthétique du roman moderne, tous présentent une structure cyclique qui renvoie à une conception précise de l’histoire et remet en question la notion de progrès. Cet anti-utopisme est nuancé par le dénouement qui investit le texte d’une charge mystique positive, entraînant une modification profonde de la portée de l’utopie. De telles caractéristiques situent cet ensemble dans le contexte de courants d’idées contemporains elles tendent à illustrer de façon emblématique une autodestruction de la raison dans un champ – l’utopie qui lui semblait réservé.