Thèse soutenue

Caractérisation fonctionnelle de récepteurs olfactifs de mammifères exprimés en lignées hétérologues : étude de l'effet de neuromodulateurs sur des cellules d'épithélium olfactif en culture primaire

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Auteur / Autrice : Grégoire Levasseur
Direction : Roland Salesse
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences Biologiques. Structure et fonctionnement des systèmes biologiques intégrés
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Paris 11

Résumé

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L'olfaction est un sens primordial qui a une influence importante sur le comportement des animaux. Bien qu'étudié depuis plus d'un siècle c'est seulement depuis un quinzaine d'années que les principaux acteurs moléculaires de la détection des odeurs, notamment les récepteurs olfactifs, ont été identifiés. Malgré cette découverte, les mécanismes moléculaires qui régissent la perception et la signalisation olfactive sont encore largement énigmatiques. Dans le travail qui a mené à cette thèse, j'ai développé un système d'expression hétérologue ou pseudo-homologue en cellules eucaryotes pour caractériser la réponse fonctionnelle de récepteurs olfactifs aux odorants. L'enjeu était de suivre les mécanismes de la détection et de la signalisation olfactive et d'envisager la possibilité d'un criblage des couples récepteurs olfactifs - odorants. Deux récepteurs olfactifs de mammifères, de ligands préférentiels déjà connus ont été utilisés pour développer les méthodes et initier l'étude, le récepteur 17 de rat et le récepteur 17-40 humain. Trois choix prépondérants ont été faits. D'une part, un système ''minimaliste'' d'expression de récepteurs ''intègres'', natifs (ou sans modification de leur séquence primaire), avec seulement une ''étiquette'' c-myc, a été utilisé pour perturber au minimum la reconnaissance du ligand et l'initiation de la signalisation cellulaire. Par contre, les systèmes d'expression ont été multipliés pour déterminer leur influence sur le niveau d'expression fonctionnelle. L'étude comparative a été effectuée sur des cellules de mammifères considérées comme ''usines cellulaires'' (COS, CHO, HEK), une lignée immortalisée issue d'épithélium olfactif de rat (adora). Enfin, la réponse fonctionnelle de clones stables ou de cellules exprimant transitoirement les récepteurs a été principalement étudiée par l'intermédiaire du calcium intracellulaire, second messager impliqué dans la transduction du signal olfactif, en spectrofluorimétrie ou en imagerie calcique. Par ailleurs, la mise au point d'un système de culture primaire de cellules de l'épithélium olfactif, s'est imposée en complément des systèmes d'expression hétérologue. Elle permettrait d'étudier d'une part les récepteurs olfactifs dans les cellules qui l'expriment naturellement, et d'autre part la modulation de ce signal olfactif par l'action de neuromodulateurs, dans le cadre de la régulation de l'olfaction par l'état physiologique, notamment nutritionnel. . . .