Rôles des activateurs transcriptionnels CLNR1 et CLTA1 dans le contrôle du processus d'infection du champignon hémibiotrophe Colletotrichum lindemuthianum sur le haricot commun
Auteur / Autrice : | Anne-Laure Pellier |
Direction : | Thierry Langin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le champignon phytopathogène hémibiotrophe Colletotrichum lindemuthianum, agent responsable de l'anthracnose sur le haricot commun, Phaseolus vulgaris, développe deux phases successives lors de son processus d'infection: une phase biotrophe et une phase nécrotrophe au cours desquelles se différencient successivement plusieurs structures fongiques d'infection. Les déterminants moléculaires fongiques impliqués dans le contrôle du processus d'infection de ce champignon sont peu connus. Ces travaux concernent les rôles respectifs de deux activateurs transcriptionnels, Clnr1 et Clta1, respectivement identifiés via une approche gène-candidat et une stratégie de mutagenèse insertionnelle. Clnr1 est le régulateur majeur du métabolisme azoté chez C. Lindemuthianum et l'orthologue fonctionnel du régulateur global du métabolisme azoté areA chez A. Nidulans. Des tests de pathogénie ont démontré le rôle essentiel de Clnr1 dans le processus d'infection: les mutants clnr1 ̄ne sont pas altérés durant l'étape de pénétration ni durant la phase biotrophe mais sont affectés au niveau du développement de la phase nécrotrophe mettant ainsi en évidence le rôle crucial de Clnr1 pour l'accomplissement de cette étape. Clta1, activateur transcriptionnel à doigt de zinc binucléaire à 6 cystéines (motif Zn(II)2Cys6), est indispensable à la transition biotrophie/nécrotrophie. Deux approches ont été développées afin de rechercher les gènes cibles de Clta1: (i) une méthodologie dérivée du simple hybride afin d'identifier des séquences d'ADN génomique de C. Lindemuthianum sur lesquelles se fixerait Clta1, cette approche n'a pas abouti du fait de la toxicité associée à l'expression de Clta1 chez la levure, (ii) une approche de type '' protéomique '' reposant sur des gels 2D afin d'identifier dans des extraits protéiques de C. Lindemuthianum cultivé in vitro des protéines dont la présence dépend de Clta1: une protéine de 30 kDa a été mise en évidence mais n'est pour l'instant pas caractérisée.