Influence de la stimulation bilatérale du noyau subthalamique et de la stimulation pallidale interne bilatérale sur la marche du parkinsonien
Auteur / Autrice : | Pierre Krystkowiak |
Direction : | Luc Defebvre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Mots clés
Résumé
Le but de cette étude était d'analyser de façon objective, à l'aide d'un système optoélectronique d'analyse du mouvement (VICON), l'influence de la stimulation bilatérale du pallidum interne (GPi) et du noyau subthalamique (NST) sur la marche stabilisée du parkinsonien. La deuxième partie de cette étude consistait en l'analyse d'un modèle de troubles de la marche induit par des lésions bipallidales focales. Nous souhaitions voir dans quelle mesure ce type de troubles de la marche était comparable à la marche parkinsonienne et souhaitions en dégager les mécanismes physiopathologiques. Notre étude a donc permis de montrer de façon objective que la stimulation du GPi et du NST permettait d'améliorer la marche parkinsonienne. Sur un plan qualitatif, la stimulation du GPi agit différemment de la levodopa, alors que la stimulation du NST agit de manière similaire. Sur un plan quantitatif, la levodopa semble plus efficace que la stimulation de ces 2 cibles. L'effet synergique de la stimulation et de la levodopa s'expliquerait par l'action de la levodopa sur les systèmes non dopaminergiques. Le déficit de la régulation de la longueur du cycle de marche semble être le déficit fondamental de la marche parkinsonienne. La stimulation pallidale n'a qu'un effet limité sur le contrôle de la longueur du cycle. Celui-ci pourrait être sous la dépendance d'une structure autre que le pallidum interne, mais toujours au sein du système des ganglions de la base: les données de la stimulation du NST montrent que celui-ci pourrait remplir ce rôle, peut-être par ses relations avec le noyau pédonculo-pontin (PPN) dont le rôle dans l'initiation mais également la modulation de la marche est connu. Le mécanisme d'amélioration de la marche après stimulation reste incertain: l'amélioration de la rigidité et de l'akinésie segmentaires peut être une explication. Cependant, il est probable que cette amélioration fasse intervenir la structure hautement spécialisée dans la marche qu'est le PPN.