Thèse soutenue

Contrôle de la division cellulaire chez les plantes : identification d'une voie de signalisation de type SIN (Septum Initiation Network)

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Auteur / Autrice : Antony Champion
Direction : Yves Henry
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques. Sciences du végétal
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Paris 11

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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Chez les Eucaryotes, la progression dans le cycle cellulaire est étroitement contrôlée par des complexes mitotiques CDK/cycline. Les études menées chez S. Cerevisiae et S. Pombe démontrent l'existence d'une cascade de signalisation additionnelle, dont la fonction consiste à mettre en place la cytokinèse, en lien avec la sortie de mitose. Chez S. Pombe, cette voie de signalisation est nommée ''Septum Initiation Network'' (SIN). Par analogie avec la levure, nous avons identifie et analysé le rôle d'éléments d'une voie de signalisation végétale de type SIN. Nous avons mis en évidence chez A. Thaliana et B. Napus des protéines similaires à la protéine G monomérique spg1p (AtSGP1, AtSGP2), à la kinase cdc7p (AtMAP3Ke1, AtMAP3Ke2, BnMAP3Kel), et à la kinase sid1p (AtMAP4K α1, AtMAP4Kα2, BnMAP4Kα2) de S. Pombe. Ces protéines végétales sont les premières de cette nature à avoir été caractérisées chez un Eucaryote pluricellulaire. Elles pourraient participer à un module de signalisation conservé au cours de l'évolution chez les champignons et les plantes. Nous avons démontré l'existence d'interactions physiques et fonctionnelles entre ces éléments végétaux de type SIN et ceux de S. Pombe. Les protéines AtSGP1/2, BnMAP3Ke1 et BnMAP4Kα2 complémentent respectivement les mutants spg1-B8, cdc7-24 et sid1-239 de S. Pombe. De plus, nous avons montré que la surexpression des protéines végétales chez S. Pombe induit des anomalies de cytokinèse. Une analyse des interactions physiques entre les éléments végétaux et ceux de S. Pombe a permis de compléter et de confirmer l'existence d'une voie de signalisation végétale de type SIN. Toutefois, la complémentation partielle des mutants de levure suggère que les protéines homologues de plantes et de S. Pombe ont divergé au cours de l'évolution. En parallèle, nous avons étudié la localisation intracellulaire des composants de cette cascade de signalisation. Nos observations révèlent une co-localisation des éléments dans le nucléole, suggérant un mécanisme original de régulation de cette voie de signalisation. L'ensemble de ces données, ainsi que le profil d'expression des gènes végétaux et l'analyse du phénotype de plantes antisens pour le gène AtMAP3Ke1 nous ont conduits à proposer l'existence d'une voie de signalisation végétale de type SIN contrôlant la division cellulaire chez les plantes.