Thèse soutenue

Apport des techniques d'épitaxie à la technologie du MOSFET ultime : réalisation et étude d'hétérostructures IV-IV contraintes en tension sur Si(001)

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Auteur / Autrice : Cyril Calmes
Direction : Daniel Bouchier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Paris 11

Résumé

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L'objectif de cette étude est de déterminer les conditions d'épitaxie en UHV-CVD adaptées à la réalisation sans pseudo-substrat d'un canal enterré de type n dans un MOSFET. Pour obtenir la contrainte en tension nécessaire au confinement d'un gaz 2D d'électrons, il convient d'optimiser la concentration de carbone incorporé en substitution dans le silicium et l'alliage SiGe. Le mode de croissance, la morphologie du matériau, en surface et en volume, le champ de déformations du réseau et la composition du matériau sont étudiés. La vitesse de croissance des alliages SiGeC pauvres en Ge est modélisée en la supposant dominée par l'incorporation du Si. L'évaluation des probabilités de collage du méthylsilane confirme l'hypothèse du modèle à deux sites. Ces mesures montrent aussi que la présence de Ge favorise l'incorporation de C. La diffraction électronique in situ, montre une évolution de la rugosité de surface, qui dépend des conditions de croissance et est associée à l'incorporation de C en sites non-substitutionnel (interstitiel, β-SiC ou complexes SinC). Nous proposons un modèle qualitatif pour l'apparition de la rugosité qui suppose la formation de complexes carbonés diminuant localement la vitesse de croissance. Il implique que la longueur moyenne de diffusion des adatomes de C doit être au moins égale à la distance moyenne entre ces adatomes, d'où une condition seuil sur le rapport V_G/DN_C où D est le coefficient de diffusion des adatomes de C et N_C, la couverture en C. À partir de l'interprétation de nos résultats selon ce modèle, nous avons pu déterminer que la diffusion du C en surface est limitée par la couverture en hydrogène. L'analyse de couches ultra-minces (2 à 5 nm) riches en carbone permet de vérifier que le C est majoritairement incorporé en substitution lorsque la croissance reste bi-dimensionnelle. La concentration de C substitutionnel peut ainsi dépasser 3% dans une couche de 2 nm et 2% dans une couche de 5 nm, ce qui répond aux caractéristiques requises.