L'énantiosémie en arabe
Auteur / Autrice : | Aïcha Bahri |
Direction : | Georges Bohas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La tradition arabe classique a souligné l'existence d'un vocabulaire caractérisé par une signification opposée ou contradictoire, et qu'elle a appelé les addâd-s. Si les philologues arabes ont tenu à répertorier ce lexique dans des dictionnaires, c'est dans un souci de le conserver comme une richesse linguistique. Il a fallu un temps très long à la pensée occidentale pour se manifester à l'égard de l'énantiosémie. Cette conception nouvellement introduite dans la réflexion occidentale du début du vingtième siècle a avant tout servi une des théories majeures de Freud dans la mesure où l'existence d'une telle entité permet de suturer économiquement une béance de la réflexion entre le langage et l'inconscient. Il n'en demeure pas moins que la coprésence sous le même signifiant de deux contenus opposés pose problème à la linguistique contemporaine. S'agit-il d'une caractéristique exclusive de la langue arabe ? Notre contribution consiste à mettre la lumière sur ce phénomène de sens sous la méthodologie proposée par la théorie de MER. Plusieurs aspects révélés par les travaux entrepris sous le modèle étymon, matrice offre une description linguistique qui permet d'établir des corrélations phonético-sémantiques, permettant ainsi d'élucider des questions qui restent jusque là polémiques comme la polysémie, l'homonymie et l'énantiosémie