Relativisation, parataxe et syntaxe en occitan et en français
Auteur / Autrice : | Jean Feuillet |
Direction : | Alain Rouveret |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse est née d'un triple intérêt : intérêt pour la linguistique et la dialectologie romanes : on y propose de ramener la fragmentation dont l'occitan a fait l'objet à la Renaissance à un abandon - graduel si l'on considère l'Occitanie du Nord au Sud - de l'enclise ; intérêt pour la psychanalyse : dans la structure et la morphologie des impératives, dans le fait qu'une forme verbale non marquée est nécessairement rapportée à un allocutaire et que sa valeur descriptive dépend de ce rapport, on voit la preuve que le langage a un fonctionnement tout autant indiciel que symbolique (et l'on donne un sens particulier au Principe de Projection Etendu de Chomsky) ; intérêt pour les faits intonatifs : dans la possibilité d'asserter de manière conjointe la juxtaposition ils se sont levés, il était six heures, de lui donner la signification '' quand ils se sont levés, il était six heures '' ou au contraire '' ils se sont levés, puisqu'il était six heures '' en y focalisant - respectivement - la seconde ou la première proposition, on reconnaît une dimension discursive - temporelle - à l'énoncé. Selon la première éventualité évoquée, c'est son contexte réel - son point d'insertion dans une chaîne événementielle particulière - qui se trouve représenté au sein de la proposition assertée (cf. , pour un rapport de contigui͏̈té stricte plutôt que de superposition dans la suite narrative, ils se sont levés, personne n'a réagi). Dans le second cas, la proposition adjointe, terme subséquent, ne se confond pas avec le contexte immédiat : son lien avec la principale est présupposé de manière absolue, relève de la causalité. Une analyse poussée de la structuration prosodique des énoncés - une analyse totalement indépendante de la ponctuation - témoigne aussi de leur inscription dans le temps. Les limitations opposées au détachement des compléments temporels montrent que ceux-ci portent sur des séquences globales plutôt que sur des constituants. La dislocation enjoint d'ailleurs de définir, en parallèle, deux modes d'identification des référents ordinaires : l'un, ensembliste, lié à la rection (et variant minimalement de langue à langue, en fonction de l'enclise notamment), l'autre, binaire, oppositif, caractérisant les partitifs, voire les pronoms personnels, les vocatifs. Toutes vues offrant un cadre, au final, à une description des relatives