La presse économique en langue française au XVIIIè siècle (1751-1776)
Auteur / Autrice : | Françoise Elisabeth Daumalle |
Direction : | Jochen Hoock |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres, sciences humaines et sociales |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La décennie 1750 marque le point de départ de l'essor de la presse française en général. Au cours de cette période, s'élaborent trois courants de la pensée économique : la ''science de l'œconomie'', la ''science du commerce ou commerce politique'', et la ''science nouvelle de l'économie politique''. En 1751, un libraire parisien ''invente'' le premier périodique économique français et innove en invitant le public à en être ''co-auteur''. Six autres revues économiques de langue française sont créées, dont deux étrangères. Nous étudions cette presse au cours des années 1751 à 1776. L'analyse thématique et quantitative du corpus de chaque périodique révèle la nature des débats économiques et la transformation du contenu lors de retournements de conjoncture. En tant que vecteurs des différentes doctrines, ces écrits périodiques s'adressent à un public ''ciblé''. L'étude géographique et sociologique des réseaux de correspondances du Journal Oeconomique et de la Gazette d'Agriculture, montre que la réputation de cette dernière, à partir de 1770, devient aussi importante en France qu'en Europe. Dans ces écrits périodiques, en se contentant de juxtaposer les observations du public, les journalistes se font ''les historiens de la pensée d'autrui''. Dès la naissance de cette presse, le journaliste est à la fois acteur, porte-parole des écrivains réformateurs et de la haute administration. L'usage de correspondances sans lieu, anonymes ou étrangères est un autre aspect des stratégies rédactionnelles.