Thèse soutenue

Contribution à l'étude des para-ostéo-arthropathies neurogènes

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Auteur / Autrice : Alexandrine Foucault-Bertaud
Direction : Gaston-Jacques Godeau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biochimie. Biologie cellulaire
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Paris 5

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les para-ostéo-artropathies neurogènes (POAN) font suite à un traumatisme du système nerveux central. Les mécanismes impliqués dans le développement de ces ossifications péri-articulaires (ostéomes) sont encore obscurs. L'objectif de cette étude est de contribuer à la compréhension des mécanismes physiopathologiques impliqués dans la survenue des POAN. Pour cela, nous avons étudié les caractéristiques biologiques et biochimiques des cellules obtenues à partir de ces ossifications hétérotopiques ainsi que du tissu conjonctif avoisinant (prolifération, paramètres morphométriques, activité phosphatase alcaline, expression de l'ostéocalcine et du collagène de type I et minéralisation). Ces résultats ont été comparés à ceux obtenus à partir de cellules pseudo-ostéoblastiques issues de prélèvements squelettiques réalisés chez des patients sains ou présentant une POAN, ainsi qu'à ceux obtenus à partir de fibroblastes dermiques. Parallèlement, la matrice ainsi que les cellules présentes au sein des biopsies d'ostéome et du tissu environnant ont été caractérisées. Pour cela, la phosphatase alcaline, le collagène de type I, la laminine, les MMPs et l'un de leurs inhibiteurs tissulaires spécifiques, le TIMP1, ont été mis en évidence. Nos résultats montrent que les cellules obtenues à partir d'ostéome et du tissu conjonctif situé à leur périphérie ont un comportement comparable à celui observé pour les cellules ostéoblastiques témoins : elles expriment la phosphatase alcaline, l'ostéocalcine, le collagène de type I et forment une matrice apte à la minéralisation. Les analyses histologiques et histochimiques réalisées à partir des biopsies montrent quant à elles que les ossifications péri-articulaires se développent au sein d'une matrice conjonctive non minéralisée qui contient des cellules exprimant la phosphatase alcaline. Cette expression enzymatique augmente graduellement à partir du tissu conjonctif non minéralisé vers de petites néo-formations osseuses. La différentiation débute a usein d'une zone particulière où les MMPs sont fortement exprimées et une angiogenèse initiée. Nous émettons comme hypothèse que les cellules présentes à la périphérie de ces ossifications hétérotopiques soient des cellules ostéoprogénitrices. Ceci confirme l'intérêt à la fois clinique et scientifique de l'examen des tissus conjonctifs périphériques des ostéomes, cet examen étant donc potentiellement représentatif des évènements mis en jeu lors du développement de la pathologie.