L'harmonie selon Lamartine, dans sa poésie épique et lyrique (1820-1869) : utopie d'un lieu commun
Auteur / Autrice : | Aurélie Loiseleur-Foglia |
Direction : | Bertrand Marchal |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation françaises |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Résumé
Avec la publication des Méditations, en 1820, la poésie lamartinienne marque la renaissance du lyrisme. Or, ce qui produit cette révolution silencieuse dans la poétique des Lumières, tout en conservant le canon classique, c'est un autre rapport au monde et aux mots qui se joue dans la notion d'harmonie. En effet, elle se présente comme une nébuleuse sémantique qui unifie des domaines que la modernité a séparés : poésie, musique, politique, religion. L'esthétique du poème met en miroir dans le cours de l'histoire le rêve humanitaire et la vision du monde, qu'elle soit élégiaque ou eschatologique. L'harmonie au XIXe siècle, à travers le destin de Lamartine, poète et homme d'Etat, qui l'incarne et qui la dit, offre un lieu commun. Utopie ? Peut-être n'a-t-il pas eu lieu hors du poème, qui, suivant une nouvelle esthétique de la réceptivité, parle à chacun dans la langue du cœur et vise la mystique par la musique des mots.