Les institutions de l'apanage de Genevois aux XVIe et XVIIe siècles
Auteur / Autrice : | Laurent Perrillat |
Direction : | Bernard Barbiche |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Résumé
De 1514 à 1659, le Genevois, le Faucigny et le Beaufort constituent un apanage pour une branche cadette de la Maison de Savoie. Ces princes, également ducs de Nemours, détiennent des privilèges importants, perçoivent les revenus de leur apanage et exercent leur autorité grâce à des agents et des institutions. Celles-ci siègent à Annecy : ce sont le Conseil de Genevois, tribunal suprême, la Chambre des comptes de Genevois, organe de contrôle financier, et la trésorerie générale, qui gère les finances de la principauté. Leur personnel, élite de la société annécienne, appartient à un milieu caractérisé par des ascensions sociales, l'accès à la noblesse, une forte homogamie et des aspirations culturelles et religieuses communes. Dans chaque localité de l'apanage, exercent, relais des institutions centrales, les châtelains, juges et surtout administrateurs du domaine, et les commissaires d'extentes, notaires chargés du maintien des droits seigneuriaux appartenant au prince apanagé. Ces offices locaux sont souvent aux mains d'un nombre restreint de personnes ou de familles. Le duc de Genevois dispose ainsi de moyens d'action efficaces sur lequel le duc de Savoie n'a guère de prise ; on peut ainsi considérer que l'apanage, du fait de la puissance de ses princes, n'a pas alors d'équivalent en Europe. Ses institutions ont contribué à donner aux Genevois, Faucigny et Beaufort une physionomie particulière au sein des États de Savoie et ont préparent le développement de l'administration sarde au XVIIIe siècle.