La poésie surréaliste espagnole à la croisée des avant-gardes esthétiques et des avant-gardes politiques
Auteur / Autrice : | Isabelle Cabrol |
Direction : | Serge Salaün |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Espagnol |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Mots clés
Résumé
Ce travail porte sur la poésie surréaliste espagnole, entre 1929 et 1934, dans les rapports qu'elle entretient avec les avant-gardes esthétiques et les avant-gardes politiques. Les poètes concernés sont Rafael Alberti, Emilio Prados, José María Hinojosa, Luis Cernuda, Federico García Lorca, Manuel Altolaguirre, Xavier Abril, Pablo Neruda. Il s'agit de montrer que le surréalisme espagnol, au tournant des années 20 et 30, est redevable des ''ismes'' du premier tiers du XXème siècle, et qu'il joue un rôle moteur dans le processus de politisation de la poésie espagnole. Dans un premier temps, l'étude est centrée sur les enjeux idéologiques de l'avant-garde poétique, entre 1909 et 1929 : dans ces '' antécédents '', sont analysées les figures majeures de l'avant-garde européenne, du futurisme russe et italien au surréalisme, en passant par l'Esprit Nouveau, le dadai͏̈sme, l'ultrai͏̈sme, le créationnisme et le '' groupe '' de la Residencia de Estudiantes de Madrid. Dans un deuxième temps, on tente de voir quels sont les choix de l'avant-garde espagnole, au tournant des deux décennies, à partir de trois documents : deux enquêtes de La Gaceta Literaria et l'Anthologie de la poésie espagnole de Gerardo Diego. Enfin, le travail s'attache à faire la lumière sur la dimension collective et programmatique, subversive et révolutionnaire du surréalisme, à travers le cas du '' groupe Litoral '' de Málaga.