Dire la vanité à l'âge classique : paradoxes d'un discours
Auteur / Autrice : | Karine Lanini |
Direction : | Alain Viala |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Au XVIIe s. , l'idée de ''vanité'' semble s'imposer : elle donne son nom à des peintures nouvelles et fonde l'entreprise apologétique des Pensées de Pascal. Les Vanités comme les Pensées réservent un traitement original à la vanité, en désignant l'inconsistance des œuvres humaines mais sans la replacer dans la perspective du Salut. Elles ne disent pas seulement que l'homme est mortel, mais qu'il n'est rien en sa vie. D'où le risque d'un discours impossible : jusqu'à quel point peut-on se regarder misérable ? Dans les Vanités, le caractère plaisant des images permet d'occulter le constat de la misère, mais dans les textes ? Leur manière de dépasser ce paradoxe tient à leur inscription institutionnelle. La thèse définit ainsi trois espaces du discours de vanité : le discours doxique qui intègre la vanité à une perspective religieuse pour la dépasser. Les discours funèbres qui la conjurent par l'artifice mais ne l'annulent pas. Les discours intimes qui révèlent une angoisse face à la vanité.