Le regard intime : du souvenir privé à la mémoire collective, l'écriture autobiographique portoricaine
Auteur / Autrice : | Carmen Ana Pont |
Direction : | Claude Fell |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études hispaniques et latino-américaines |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Mots clés
Résumé
Le parcours des graphies du Je portoricain qui mène du 17e au 20e siècle est marqué par l'errance, par la quête d'une nation imaginaire et par l'histoire violente des relations coloniales. D'abord, nous abordons le Je dans sa relation avec l'Espagne par l'étude de quatre textes : Infortunios de Alonso Ramírez (Carlos de Sigüenza y Góngora), El jíbaro de Manuel Alonso, les mémoires d'Alejandro Tapia y Rivera et le journal intime d'Eugenio M. De Hostos. Ensuite, nous étudions la reconstruction autobiographique de l'invasion nord-américaine de Porto Rico dans son rapport avec des textes de propagande de l'époque et dans sa quête des racines hispaniques à partir du roman autobiographique El niño de arcilla (Evaristo Ribera Chevremont). Puis, nous abordons le roman autobiographique Litoral (Luis Palés Matos), en tenant compte de ses nombreuses réécritures ainsi que de sa recherche des racines afro-antillaises et mythiques de l'identité portoricaine. Finalement, la relation Je/Nation nous permet de faire une analyse comparative des mémoires de José Luis González (La luna no era de queso) et de ceux d'Irene Vilar (The Ladies' Gallery) dans le contexte du nationalisme portoricain. Art poétique, art du souvenir ou de l'oubli, de la réécriture, de la recherche identitaire et du portrait, l'écriture autobiographique portoricaine joue le rôle d'une archive bilingue où la connaissance de soi passe par le savoir historique et par cet autoportrait auquel l'Autre, le colonisateur, oblige.