L'espace du roman frontalier en France, au Canada et aux États-Unis
Auteur / Autrice : | Patricia Gorostieta Monjaraz |
Direction : | Jean Bessière |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature générale et comparée |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Résumé
Le sujet de cette thèse est l'étude de l'espace dans le roman frontalier, ayant comme exemple trois romans qui appartiennent à la littérature de l'immigration de trois pays : la littérature beure en France, la littérature immigrante d'origine hai͏̈tienne au Canada et la littérature chicana aux États-Unis. Nous avons étudié Le Gone du Chaâba d'Azouz Begag, Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer de Dany Laferrière et Peregrinos de Aztlán de Miguel Méndez. Le thème de ces romans est la migration et la rencontre entre deux cultures ainsi que le difficile processus d'assimilation/intégration des personnages à l'espace étranger. D'un façon générale, nous introduisions la notion de frontière et de zones de contact, où la littérature frontalière surgit. Ensuite, l'espace est étudié à un niveau général comme l'espace d'arrivée des étrangers et aussi l'espace d'origine de ceux-ci. C'est dans l'espace d'arrivée où se produit la rencontre entre les étrangers et les autochtones, montrés comme représentations collectives. Nous analysons l'organisation spatiale des romans, d'abord à partir de la notion d'espace extérieur et d'espace intérieur, ainsi que la fenêtre et la porte comme des éléments médiateurs entre les deux espaces. D'après cette première structure de l'espace, nous trouvons trois niveaux spatiaux : l'espace privé, l'espace collectif et l'espace public. D'autres espaces s'ouvrent : l'espace onirique, l'espace illusoire et celui construit par l'imagination des personnages à travers l'écriture. Un autre espace apparaît comme résultat de l'imaginaire collectif, c'est l'espace stéréotypé qui est une image déformée des lieux que les personnages ne connaissent pas. Les rapports entre deux cultures, dans un espace qui devient par ces biais un espace frontalier, sont repris à la fin de la thèse, à partir de la notion de frontière développée par Michel Butor, ce qui permet de rassembler tous les éléments remarqués dans notre travail.