Grèce et Orient dans l'oeuvre de Marguerite Yourcenar : sources, confrontations, échanges
Auteur / Autrice : | Vicente Torres Mariño |
Direction : | Philippe Berthier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation françaises |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Mots clés
Résumé
La Grèce et l'Orient s'avèrent être les deux grandes sources qui nourrissent l'œuvre de Marguerite Yourcenar que l'on aborde ici sous la perspective unitive du dépassement des contradictions à travers les outils méthodologiques qu'elle propose, que ce soit le logos ou le mythe comme vision de l'universalité, ou le rite et le culte comme frontière où le profane rejoint le divin. C'est par le biais des écoles philosophiques grecques avec une présence majoritaire du stoi͏̈cisme ou à la lumière des courants mystiques orientaux tels que le bouddhisme, que l'écriture yourcenarienne, dans un premier mouvement sacralise la réalité pour l'intégrer ensuite dans un néant paradoxalement fondateur, univers du vide ou de la plénitude, où la notion nucléaire du moi des personnages se trouve disloquée par un souffle diastolique qui l'incorpore au cosmos, annihilant les catégories de la pensée et du langage, les mirages de la mémoire et du temps. Visible au départ, cette présence gréco-orientale devient moins perceptible au fil des années pour devenir enfin une trace imperceptible dans le corps de l'écriture romanesque qui s'étend d'Alexis ou le Traité du vain combat à Un homme obscur.