Noblesse et notabilités à Orléans au tournant des Lumières (vers 1780-vers 1820)
Auteur / Autrice : | Alain Duran |
Direction : | Claude Michaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Michel Biard |
Rapporteur / Rapporteuse : Claude-Isabelle Brelot, Mireille Touzery |
Mots clés
Résumé
A la fin de l'Ancien Régime la notabilité tant noble que roturière, existait à Orléans, avant les institutions du Consulat. Dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, la prospérité du commerce et des manufactures d'Orléans avait donné naissance à une riche noblesse d'affaires, qui sans concurrence sérieuse et sans cesser ses activités, occupait les sommets de la vie intellectuelle, politique, économique et sociale de la cité. Au carrefour des notables éclairés, ces riches anoblis, selon leurs intérêts : puissance ou prestige, mariaient discrètement et subtilement leurs filles dans la nouvelle ou dans l'ancienne noblesse. L'ensemble des notables favorables aux principes de 1789 et à la monarchie constitutionnelle, allaient conduire les débuts de la Révolution. De 1792 à 1794, ils furent en mesure de résister aux assauts du mouvement démocratique. Dès 1795, leur situation d'avant 1789 était rétablie, mais le déclin économique d'Orléans, dans les premières années du XIXème siècle, entraîna les milieux d'affaires à cesser progressivement les activités qui avaient fait leur fortune. Tièdes à l'égard du Consulat et de l'Empire, leur attachement à la branche aînée des Bourbons et à la religion catholique est plus sincère. Au tournant des Lumières, il paraît plus approprié de parler de rapprochement plutôt que de fusion des notables, même si les gentilshommes commençaient à donner leurs filles à des roturiers sur le chemin de la réussite sociale.