Thèse soutenue

La critique des Lumières modernes chez Leo Strauss

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Auteur / Autrice : Corine Pelluchon
Direction : Rémi Brague
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Résumé

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S'interroger sur l'héritage des Lumières modernes, c'est prendre la mesure de la crise de la rationalité contemporaine. Le communisme, le nazisme et les dérives de la démocratie ont déclenché la remise en cause d'un projet de civilisation lié à un idéal de maîtrise de l'homme et de la nature qui conduit à l'ère de la technique et à la haine de la raison. Au lieu de parler de déclin de l'Occident, Strauss, qui reprend à son compte la critique nietzschéenne de la rationalité et le schéma heideggérien de l'oubli de l'être, pense que la crise de notre temps vient du fait que la question sur la fin de l'homme a été exclue de la politique. Il s'agit de réactualiser le rationalisme classique et les véritables Lumières. Celles-ci supposent l'appropriation de la notion mai͏̈monidienne de Loi et constituent une contribution positive à la philosophie politique, dont la propédeutique est la décomposition de la conscience religieuse et politique moderne, où Strauss fait l'archéologie du nihilisme.