Thèse de doctorat en Sociologie
Sous la direction de Michel Offerlé.
Soutenue en 2003
à Paris 1 .
Le jury était composé de Jacques Defrance, Olivier Faure, Denys Pellerin, Patrice Pinell.
Dans la mouvance hygiéniste de la fin du XIXème siècle, la médicalisation du massage et de la gymnastique, ouvre la voie à' des perspectives thérapeutiques dans l'art de guérir. Des médecins initiateurs en reconnaissant la qualité d'agent thérapeutique à ces méthodes réunies sous le terme de kinésithérapie, tentent de leur conférer un statut médical en les considérant comme une nouvelle spécialité médicale. Mais, ces pratiques manuelles, sont l'apanage de profanes, voire des charlatans, considérées comme indignes par les docteurs en médecine. Des médecins réclament l'exclusivité des pratiques, d'autres préfèrent les confier à des aides pour les manipulations pénibles. Un réseau d'intérêts se constitue, il rassemble un groupe multiforme d'acteurs investis dans les traitements par les agents physiques sous l'appellation de physiothérapie. L'ouverture des centres de récupération pendant la guerre de 1914-1918, légitime la physiothérapie dans ce qu'elle a d'utile pour la rééducation des blessés où le massage apparaît comme un invariant central.
Birth of physiotherapy in France at the end of the XIXth and at the beginning of the XXth centuries : an impossible medical speciality : genesis, actors and interests from 1880-1914
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