L'objet et sa disparition : des projets de destruction aux tactiques de dissimulation : le design au delà des formes
Auteur / Autrice : | Marielle Granjard-Mathieu |
Direction : | Éliane Chiron |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts et sciences de l'art. Arts appliqués |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette recherche confronte l'objet à sa disparition. Elle postule que le design opère au delà des formes et contre les formes. L'objet est de plus en plus conçu dans la perspective de sa disparition, il est créé pour disparaître. L'étude s'attache à décrire les moyens que les créateurs mais aussi les utilisateurs mettent en oeuvre pour faire délibérément disparaître les objets utiles. Dans une première partie, nous envisageons la disparition matérielle des objets. Leur usure, leur destruction, leur vieillissement, sont autant de moyens de qualifier l'objet. Alimenter ou stopper les effets du temps est possible: nous maîtrisons la durée et l'expression de la durée. Pouvoir de création et de destruction sont liés: l'éphémère et le destructible favorisent une économie basée sur l'obsolescence, au point que la destruction soit une condition à la création. Dans une deuxième partie, nous étudions la disparition visuelle des objets. L'objet est fictif. Il est allusion, illusion et leurre. Mais sa présence indiciaire étant conservée, la disparition devient elle-même fictive. Nous considérons ensuite la disparition utile (futilité, miniaturisation, amovibilité et télescopages sont opérants) et pour finir des expressions, ou formes symboliques de la disparition, telles que le minimalisme ou la neutralité. L'absence de formes stylisées signifie t-elle la fin du design? A l'opposé du design, se trouve la disparition du désir d'objet (pérenne) : un renoncement. L'image de l'objet est-elle suffisante? Peut-on vouloir se déposséder des objets, de la culture matérielle? Au profit de quoi?