Thèse soutenue

Sur certains aspects de la théorie astronomique des paléoclimats terrestres et martiens

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Auteur / Autrice : Benjamin Levrard
Direction : Jacques Laskar
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Dynamique des systèmes gravitationnels
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Observatoire de Paris (1667-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Astronomie et astrophysique d'Île-de-France (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (Paris ; 2000-2024)
Jury : Président / Présidente : Bruno Sicardy
Examinateurs / Examinatrices : Jacques Laskar, Bruce G. Bills, Christophe Sotin, Jean Besse, François Forget, Marianne Greff
Rapporteurs / Rapporteuses : Bruce G. Bills, Christophe Sotin

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette thèse consacrée à l’étude de certains aspects du lien entre la dynamique planétaire terrestre et martienne et leurs paléoclimats respectifs. Dans une première partie, nous étudions en détail l’influence d’un phénomène dissipatif appelé « friction climatique » sur l’obliquité moyenne terrestre, engendré par la rétroaction entre les oscillations de l’obliquité et les variations retardées de l’aplatissement terrestre (transport de masse glaciaire, ajustement visco-élastique). Son impact a été estimé durant les dernières grandes glaciations terrestres : le Plio-Pléistocène (les derniers 3 millions d’années), le Permo-Carbonifère (∼260-340 Ma) et le Néoprotérozoïque (750 ± 200 Ma), en tenant compte des contraintes disponibles sur les paléo-glaciations (durée, paléogéographie, variabilité). Nous montrons que cet effet n’a pas pu engendrer une dérive de l’obliquité terrestre supérieure à ∼ 3-4˚ durant les derniers 800 Ma, tendant ainsi à exclure le scénario de haute obliquité proposé par G. E. Williams (1993) pour expliquer les glaciations paradoxales à basses latitudes du Néoprotérozoïque. La seconde partie est dédiée à l’évolution de la calotte polaire nord martienne. Les dépôts sédimentaires en couches exposés dans les crevasses de la calotte ont été d’abord analysées grâce aux données de la sonde Mars Global Surveyor. Des corrélations temporelles et fréquentielles entre les profils stratigraphiques et de nouvelles solutions orbitales martiennes ont été cherchées pour contraindre leur âge et leur vitesse de formation. Nous proposons que les 250 premiers mètres de la calotte nord se sont déposés avec un taux moyen d’environ 0. 05 cm/an et que celle-ci aurait pu se former principalement durant les cinq derniers millions d’années après la transition entre un régime de haute obliquité moyenne et un régime de plus basse obliquité moyenne (Laskar, J. , Levrard, B. , et Mustard, J. F. , Naure, 419). Indépendamment, la stabilité de la calotte nord a été étudiée grâce aux Modèles de Circulation Générale martiens du LMD stabilité de la calotte nord a été étudiée grâce aux Modèles de Circulation Générale martien du LMD (Paris VI) pour des obliquités supérieures à la valeur actuelle. La calotte apparait instable pour des obliquités supérieures à 40˚ conduisant à l’accumulation de glace dans certaines régions équatoriales qui coïncident avec des zones d’observations de paléo-glaciers. Les vitesses importantes de perte de la calotte impliqueraient sa disparition rapide durant le régime de haute obliquité moyenne et tendrait à soutenir la possibilité de sa formation.