Le système nerveux entérique humain régule la perméabilité paracellulaire et la prolifération de la barrière épithéliale intestinale : nouvelles fonctions indentifiées à l'aide d'un modèle de co-culture
Auteur / Autrice : | Férial Toumi |
Direction : | Jean-Paul Galmiche, Anne Jarry |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Médecine. Biologie cellulaire |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La barrière épithéliale intestinale est une structure dynamique constituée d'une monocouche de cellules épithéliales polarisées et reliées entre elles par les jonctions serrées, complexes multi-protéiques reliés au filaments d'actine. L'homéostasie de cette barrière est notamment assurée par un équilibre entre prolifération/différenciation/mort cellulaire et un équilibre entre perméabilité aux nutriments/électrolytes et étanchéité vis-à-vis des agents pathogènes endoluminaux. Ce travail de thèse visait à déterminer le rôle du système nerveux entérique (SNE) dans le contrôle de l'homéostasie de la barrière épithéliale intestinale. La mise au point d'un modèle de co-culture plexus sous-muqueux coliques humains/lignée épithéliale colique humaine a permis de montrer que le SNE module 1) la perméabilité paracellulaire (flux de dextran-FITC 4 kDa et d'inuline-FITC) et l'expression de la protéine associée aux jonctions serrées ZO-1 (protéine et ARNm et 2) la prolifération cellulaire. Ces effets sont en partie médiés par une voie VIPergique. Enfin, 3) le VIP module la production d'IL-8 (sécrétion baso-latérale et ARNm) par une voie en partie dépendante des MAP kinases ERK1/2 et p38 et indépendante de la PKA. Ces travaux montrent que le SNE est un régulateur clé de l'homéostasie de la BEI et permettent d'envisager une approche neuro-pharmacologique des altérations de la perméabilité intestinale et des phénomènes d'hyperprolifération observés au cours des pathologies inflammatoires et infectieuses intestinales.