Implication du système dopaminergique dans le mécanisme d'action des inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine chez la souris
Auteur / Autrice : | Caroline Renard-Bordage |
Direction : | Michel Bourin, Pascale Jolliet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Médecine. Neuropsychopharmacologie |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Mots clés
Résumé
Le test de la nage forcée (FST) et le test de suspension caudale (TST), deux modèles animaux de dépression, chez la souris, permettent de déterminer l'activité antidépressive-like de substances ou d'étudier leur mécanisme d'action. Tout d'abord, le rôle du système dopaminergique (DAic) dans la dépression et le mécanisme d'action de certains antidépresseurs (ADs) est présenté et justifie ainsi notre travail expérimental. Nous avons choisi d'étudier l'implication du système DAic dans le mécanisme d'action des Inhibiteurs sélectifs de Recapture de la Sérotonine (IRS) dans le FST et le TST. Pour cela, nous avons prétraité des souris avec des agonistes et antagonistes DAic avant de leur administrer des IRS. Ces résultats nous montrent une implication du système DAic dans le mécanisme d'action des IRS, probablement via les récepteurs DAic D1 et D3. Cependant cette implication semble indirecte car médiée par les sous-types de récepteurs sérotoninergiques. La déplétion des systèmes sérotoninergique et noradrénergique n'a pas permis d'observer une réponse plus explicite des IRS aux ligands DAic, confirmant l'hypothèse d'une implication indirecte du système DAic. Enfin, l'étude de l'évolution des différents neurotransmetteurs lors des tests de dépression, dans le cerveau total de souris est présentée. La dopamine (DA) est augmentée au cours d'un FST alors qu'elle reste inchangée au cours du TST. Ces résultats ont aboutit à l'hypothèse que cette DA spontanément augmentée lors du FST pouvait peut-être limitante pour l'observation de l'activité antidépressive-like de certaines substances, c'est pourquoi une étude à l'aide d'ADs de diverses classes pharmacologiques a été conduite et a mis en évidence que trop ou trop peu de DA limitait l'observation de l'activité antidépressive.