Thèse soutenue

Cytomegalovirus et Herpesvirus Humain de type 6 : étude de leur réplication au sein du système hématopoi͏̈étique

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Auteur / Autrice : Élisabeth André-Garnier
Direction : Berthe-Marie Imbert-Marcille
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pharmacie. Virologie moléculaire
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Nantes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale chimie biologie (Nantes....-2008)

Mots clés

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Résumé

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Le Cytomégalovirus humain (CMVH) et l'Herpèsvirus humain de type 6 (HHV6) sont deux ?- Herpesvirinae présentant un tropisme majeur pour le système hématopoi͏̈étique. Ce travail a visé à évaluer leurs capacités de réplication au cours de la différenciation hématopoi͏̈étique. Des outils méthodologiques autorisant la mise en évidence de la réplication virale ont été développés, permettant la détection de transcrits viraux tardifs par RT-PCR. Parmi les marqueurs développés pour le CMVH, l'ARNm tardif UL22, issu d'un épissage, a montré son intérêt, en particulier dans le cadre du diagnostic de l'infection active/maladie à CMVH. Pour l'HHV6, la détection du transcrit tardif multi-épissé de la gp 82-105 (U100) et la mise en évidence en cytométrie de flux d'antigènes nucléaires tardifs ont été développés à partir de cultures de souches virales de variant B. Ces essais ont permis de préciser que la forme épissée du gène U100 est exprimée en phase tardive du cycle de réplication, alors que la forme non épissée est un marqueur de la phase précoce. La possibilité de survenue d'une réplication des deux virus au cours de l'expansion ex vivo de 10 prélèvements de cellules souches hématopoi͏̈étiques CD34+ périphériques, a ensuite été envisagée. Ces essais ont été réalisés dans le cadre d'une nouvelle approche thérapeutique, qui vise à réduire la durée d'aplasie, chez des sujets traités par hautes doses de chimiothérapie, grâce à l'injection de cellules souches différenciées in vitro. Les cultures ont été menées en milieu liquide, en présence de cytokines permettant d'engager la différenciation vers les lignées myéloi͏̈des et monocytaires. Parmi les quatre cultures de cellules provenant de patients séropositifs pour le CMVH, aucun marqueur de réactivation virale n'a été détecté. A l'inverse, dans 5/10 cultures issues de prélèvements effectués chez les patients séropositifs pour l'HHV6, le transcrit U100 a été amplifié. Ces données montrent pour la première fois et sans avoir recours à une infection préalable par une souche virale, une réplication de l'HHV6 due à une réactivation au cours de la différenciation des progéniteurs hématopoi͏̈étiques. Ces résultats originaux soulèvent le problème de la sécurité virale lors des réinjections chez des patients immunodéprimés de cellules supportant une réplication de l'HHV6.