Les camps d'internement et la surveillance des étrangers en France durant la Première Guerre mondiale (1914-1920)
| Auteur / Autrice : | Hervé Mauran |
| Direction : | Jules Raymond Maurin |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Histoire militaire et Etudes de défense |
| Date : | Soutenance en 2003 |
| Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Résumé
Au cours de la Première Guerre mondiale, le gouvernement français a procédé à l'internement d'étrangers dans des camps dits '' de concentration ''. Ce système internemental, initialement destiné à neutraliser les ressortissants ennemis '' mobilisables '', connaît, dans un contexte de guerre totale et d'état de siège, une dynamique géographique, catégorielle, temporelle : il s'étend à certaines colonies, à des non-mobilisables, à des étrangers neutres ou alliés, à la minorité alsacienne-lorraine. . . La procédure se prolonge jusqu'en 1920. Les camps d'internés civils du ministère de l'Intérieur ont impliqué une multitude d'acteurs sociaux et ont formé un réseau mouvant et complexe. Cette détention administrative n'est cependant que le cœur d'un dispositif de surveillance qui touche aussi des personnes assignées à résidence ou placées dans des compagnies de travailleurs. Avec la Grande Guerre, le camp s'est imposé comme un modèle oppressif persistant, y compris dans des États démocratiques.