Morphométrie comparée de l'ontogenèse crânienne des Hominoi͏̈des actuels et fossiles
Auteur / Autrice : | Jean-Jacques Millet |
Direction : | Henry de Lumley |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Paléontologie humaine |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Paris, Muséum national d'histoire naturelle |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris ; 1995-....) |
Jury : | Président / Présidente : Henry de Lumley |
Examinateurs / Examinatrices : Anne Dambricourt-Malassé, Jean-Louis Heim, Jan A. R. A. M. van Hooff, Marie-Antoinette de Lumley | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Paul O'Higgins, Jean Chaline |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
: L'ontogenèse est l'ensemble des processus de croissance et de développement d'un organisme, de l'œuf à l'adulte. Le but de ce travail est d'explorer la diversité et la disparité ontogénétique des Hominoi͏̈des actuels et fossiles. Cette approche est basée sur la mesure des différentes expressions de la variabilité morphologique du crâne au sein des familles, des genres et des espèces ainsi que des variations intraspécifiques liées à l'origine géographique et au milieu (captivité), au sexe (dimorphisme) et à l'âge. 1263 crânes répartis dans les genres Hylobates, Pongo, Gorilla, Pan, Homo, Australopithecus, Paranthropus, constituent l'échantillon étudié. Les méthodes Procrustes ont été utilisées pour appréhender la variabilité de la conformation et de la taille. Le traitement de ces données (analyses en composantes principales, régressions et discriminations) permet de modéliser l'ontogenèse en définissant les différentes étapes de croissance et de développement du crâne. Les résultats obtenus sur les espèces actuelles montrent l'existence de plusieurs types de croissances et de dimorphismes sexuels. Un bilan des hétérochronies a permis de mettre en évidence la diversité des processus de modifications des trajectoires ontogénétiques et souvent de faire un lien avec l'édification des différences sexuelles. Les mêmes processus de variation du signal pubertaire intervenant entre Pan paniscus et Pan troglodytes se retrouvent entre Homo sapiens et Homo neanderthalensis. L'évolution des stratégies de croissance de chaque sexe répond à de nouvelles contraintes environnementales et socio-écologiques, elle entre ainsi dans les processus de spéciation.