Thèse soutenue

Les Ursidae du Pléistocène moyen et supérieur en Midi méditerranéen : apports paléontologiques, biochronologiques et archéozoologiques
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Auteur / Autrice : Jérôme Quiles
Direction : Henry de Lumley
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Paléontologie animale et archéozoologie
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris)
Jury : Président / Présidente : Henry de Lumley
Examinateurs / Examinatrices : Pascal Tassy, Anne-Marie Moigne, Paul P. A. Mazza, Evelyne Crégut-Bonnoure
Rapporteurs / Rapporteuses : Maria Rita Palombo, Gernot Rabeder

Mots clés

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Résumé

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La présente étude se base sur l'analyse paléontologique, biochronologique et archéozoologique de 31 333 restes osseux d'Ursidae, provenant de treize sites en grotte du Midi méditerranéen. Les quatre espèces déterminées : U. Arctos, U. Thibetanus, U. Deningeri et U. Spelaeus, sont inégalement réparties puisque ce dernier représente plus de 85% des 370 individus recensés. La détermination systématique argumentée tente de définir exhaustivement variabilités intra-spécifique et individuelle par l'utilisation de la quantification morphologique et de la dispersion des mesures ostéométriques pour l'ensemble des parties squelettiques. Elles sont le préalable à l'étude des lignées évolutives spécifiques, établies par regroupement statistique des données ostéométriques de comparaison. Les développements récents de la méthode des morphotypes couplée aux données ostéométriques donne un cadre biochronologique fiable et précis pour les formes d'Ursidae du Pléistocène moyen et supérieur. Tous les niveaux d'occupation résultent d'une utilisation des grottes comme tanière pour l'hivernation, y compris en contexte archéologique. Durée d'occupation et exigui͏̈té des lieux croissantes témoignent d'un aménagement intérieur, d'un charriage à sec et d'une fragmentation osseuse allant dans le même sens. Le fonctionnement des tanières est de type pouponnière ou mouroirs d'individus séniles. Il est lié aux conditions physiques intrinsèques du site, répondant plus ou moins bien aux contraintes physiologiques de l'hivernation. Homme et Carnivores s'inscrivent dans des stratégies d'acquisition opportuniste de disponibilité des carcasses fraîches, pour la consommation et/ou la récupération des peaux. La rareté des évidences traduit l'absence de systématique d'exploitation.