Thèse soutenue

Mécanismes de régulation de la balance et des réserves énergétiques chez le rat : rôle de la leptine lors du jeûne et de la réalimentation

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Auteur / Autrice : Fabrice Bertile
Direction : Yvon Le Maho
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Lyon 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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"La boucle de régulation de la balance énergétique et la théorie lipostatique considèrent que des signaux humoraux (leptine) "informent" le système nerveux central de toute variation de l'adiposité, ce qui permet l'élaboration de réponses visant au maintien du stock lipidique. L'objectif de ce travail de thèse était de mieux comprendre les bases moléculaires (expression génique) des mécanismes de régulation de la balance et des réserves énergétiques chez le rat. La manipulation de la biodisponibilité des réserves endogènes lors d'une déplétion-réplétion énergétique (jeûne prolongé-réalimentation) et/ou de la leptinémie (perfusion de leptine recombinante) ont notamment permis de préciser les réponses adaptatives induites par le jeûne. La réponse centrale au jeûne prolongé implique essentiellement les systèmes hypothalamiques orexigéniques. Leur régulation, liée à la déplétion lipidique, pourrait être médiée par l'extinction du signal leptine. Ceci déclencherait le comportement de recherche alimentaire en fin de jeûne (ARTICLES 1 et 2). La mobilisation séquentielle des réserves énergétiques fait appel aux régulations (différentielles selon le tissu considéré) de l'expression de gènes codant pour des protéines 1) du métabolisme lipidique dans les tissus adipeux blancs et 2) du catabolisme protéique dans le muscle squelettique (ARTICLES 3, 4 et 6). L'expression différentielle des protéines sécrétées par les tissus adipeux blancs pourrait sous-tendre leurs différences de propriétés régionales (ARTICLE 5). La régulation de l'expression des protéines découplantes mitochondriales de type 2 et 3 au cours du jeûne n'implique pas directement la leptine, mais elle pourrait être liée à la disponibilité intracellulaire en acides gras dont l'utilisation n'explique pourtant pas les différences intertissulaires (ARTICLES 7 et 8). En conclusion, la diminution de la leptinémie au cours du jeûne pourrait, dans une certaine mesure, médier les adaptations métaboliques, endocriniennes et comportementales mises en place. Ces adaptations sont sous-tendues par des mécanismes pré-traductionnels régulant l'expression de protéines à différents niveaux de la boucle de régulation de la balance énergétique. Ces régulations sont sous-jacentes du maintien de la stabilité des réserves énergétiques lipidiques. "