Thèse soutenue

Les classiques de la littérature néo-hellénique à l'écran de 1974 à nos jours

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Stéphane Sawas
Direction : Henri Tonnet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes grecques modernes
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Paris, INALCO

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse invite à définir le nouveau rapport qu'entretiennent les cinéastes grecs au patrimoine littéraire néo-hellénique depuis la chute de la dictature des colonels. La littérature grecque moderne à l'écran remplit deux fonctions complémentaires en fonction des oeuvres retenues : elle est à la fois vecteur d'un nouveau rapport à l'Histoire et vecteur de redéfinition de l'identité grecque. Les oeuvres de Vénézis, Kasdaglis, Valtinos, Plaskovitis, Franghias, adaptées par Voulgaris, Siopakhas, Makris, Koundouros, participent d'une nouvelle représentation de l'histoire grecque du XXe siècle à l'écran, en particulier du Désastre d'Ase Mineure et de la guerre civile et ses retombées dans les années 1950 et 1960. Ces oeuvres, majoritaires au début de notre période, disparaissent au début des années 1990, en écho à l'évolution du travail de mémoire réalisé par la société grecque contemporaine. Les oeuvres de Papadiamandis, Vizyinos, Théotokis, Cavafy, Lapathiotis, Roïdis, Prévélakis, adaptés par Ferris, Voudouzi, Hadzis, Papastathis, Marketaki, Smaradgis, Spetsiotis, Dimopoulos, participent d'un autre projet artistique. Promus en particulier au début de la période, par la télévision publique, ces films développent une quête esthétique qui dépasse la simple conjoncture historique. Les cinéastes ont recours à l'oeuvre littéraire pour en proposer une lecture personnelle. Ils réhabilitent le film en costumes, longtemps discrédité. Ils portent à l'écran les grands mythes littéraires de la littérature néo-hellénique. Ici c'est davantage l'oeuvre elle-même et en paticulier sa langue, souvent éloignée de la démotique standardisée, que les cinéastes entendent servir en vue d'exprimer une certaine grécité cinématographique, dans un contexte de mondialisation peu propice au développement d'un art coûteux dans un pays modeste.