Tumeurs cérébrales & rayonnement synchrotron : développements méthodologiques en imagerie quantitative de la perfusion et en radiothérapie renforcée par effet photo-électrique.
Auteur / Autrice : | Jean-François Adam |
Direction : | François Estève |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie biologique et médical |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les gliomes de haut grade sont les tumeurs cérébrales primitives les plus fréquentes chez l'adulte. Ils restent incurables et leur traitement est essentiellement palliatif, malgré les progrès des outils de diagnostic et de suivi, de certaines thérapies nouvelles, et de la biologie moléculaire. Il est établi que la néo-angiogénèse joue un rôle fondamental dans le mécanisme de croissance des gliomes et que la perfusion est représentative de l'activité tumorale. La tomodensitométrie quantitative par rayonnement synchrotron est une des seules techniques qui permet, in vivo, de mesurer de façon absolue des paramètres clés de la perfusion cérébrale, à partir de la quantification des concentrations d'un agent de contraste. Les propriétés particulières du rayonnement synchrotron (haut flux et rayonnement monochromatique) trouvent des applications, non seulement dans le domaine de l'imagerie médicale, mais aussi dans celui de la radiothérapie. En radiothérapie conventionnelle, le traitement des gliomes reste un point très délicat, car la dose de radiation qui peut être délivrée à la tumeur est limitée par la forte radiosensibilité des tissus sains adjacents. Une solution pour augmenter le dépôt d'énergie spécifiquement dans la zone tumorale, est d'injecter au patient un agent de contraste de numéro atomique élevé pendant l'irradiation. Celui-ci qui va préférentiellement s'accumuler dans la tumeur, à cause de la rupture localisée de la barrière hémato-encéphalique. L'irradiation est réalisée en mode tomographique (CT-Thérapie), le faisceau est ajusté aux dimensions de la tumeur, celle-ci étant placée au centre de rotation du dispositif. L'augmentation du dépôt de dose à la tumeur par rapport aux tissus sains, résulte de la combinaison d'un effet balistique (dû à la géométrie de l'irradiation) et de l'activation photonique des atomes lourds de l'agent de contraste (effet photoélectrique). Les rayons X issus d'une source synchrotron sont idéaux pour ce genre de traitement, car on peut aisément régler l'énergie d'irradiation et la largeur du spectre d'énergie. On obtient ainsi une irradiation quasi-monochromatique de basse énergie, optimisée pour un différentiel optimal entre dose la dose délivrée à la tumeur et la dose délivrée aux tissus sains. Les deux méthodes développées dans cette thèse apportent de nouvelles perspectives dans la compréhension des mécanismes de développement des tumeurs et dans leur traitement par radiothérapie. Elles mettent en avant l'intérêt du rayonnement synchrotron pour les mesures tomographiques quantitatives de la perfusion cérébrale ainsi que pour a mise en œuvre de nouvelles modalités thérapeutiques des tumeurs cérébrales.