Thèse soutenue

Les danses de couple : lieux et territoires de pratique et d'apprentissage en France

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Auteur / Autrice : Christophe Apprill
Direction : Emmanuel Pedler
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Paris, EHESS

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Absente des objets traditionnels de la sociologie de l'art, ne relevant pas de la sociologie du sport, la danse constitue un point aveugle des sciences sociales. Dans l'aridité de ce Sahel statistique, bibliographique et conceptuel, la place des danses de couple est marginale. Elles représentent pourtant une pratique culturelle fortement ancrée, largement partagée, aux multiples dimensions agissantes : mixité sexuelles, négociation des identités de genre, rituels du bal, processus de transmission, codification, fonctions sociales. . . Comme lieu de pratique stéréotypé, le bal, selon le sens commun, a connu au XXème siècle un âge d'or, un déclin et un renouveau, scansions d'un régime dont l'analyse connaissent depuis de multiples formes de résurgence (bals tango, soirées lyndi hop) et de permanence (thés dansant et dancings) qui empruntent les voies de la folklarisation. La culture du bal est l'objet d'une reconstruction intense dans une luralité de territoires, tandis que les notions de bal et de danse de couple sont instrumentalisées autant par les pouvoirs publics que par le tissu associatif pour composer de nouvelles sociabilités. A la transmission familiale s'est substitué le développement d'écoles de danse, puis, de cours dispensés par des structures polyvalentes (centres culturels) et associatives, aujourd'hui majoritaires, qui entretiennent un rapport antagoniste à l'improvisation. Une enquête quantitative auprès du public qui apprend à danser démontre la multiplicité des représentations qui varient selon les danses apprises.