Les relations intersyndicales françaises à la lumière des engagements internationaux, 1948-1978
Auteur / Autrice : | Tania Régin |
Direction : | Serge Wolikow |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Résumé
En 1948, la tripartition du syndicalisme français retrouve une assise internationale : la CGT est affiliée à la FSM, la CFTC à la CISC et FO à la CISL. Trois décennies durant, cette configuration reste stable. De la guerre froide à la Détente, la CGT s'insère dans le réseau communiste, la CFTC dans le réseau démocrate-chrétien et FO dans le réseau social-démocrate. Cette inscription dans la logique des blocs contribue à la division nationale, en même temps la position des confédérations françaises dans leur internationale participe à l'installation de la tripartition internationale. A partir du milieu des années 1960, les évolutions géopolitiques modifient la morphologie des réseaux transnationaux et se traduisent par un affaiblissement du pouvoir des internationales. Les relations intersyndicales françaises marquées par l'unité d'action CGT-CFDT à partir de 1966, restent surdéterminées par les enjeux politiques nationaux. La tripartition syndicale perdure au plan national et international cependant l'analyse des réseaux transnationaux et la méthode prosopographique mettent à jour les changements d'alliance et les évolutions idéologiques.