Thèse soutenue

Structure et dynamique du potamoplancton de la Loire moyenne (France) en période de basses eaux

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Auteur / Autrice : Virginie Picard
Direction : Nicole Lair
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Écologie
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 2

Résumé

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Les cinq communautés planctoniques, rarement considérées ensemble en fleuve, ont été étudiées en Loire moyenne en période de basses eaux à différentes échelles spatio-temporelles, parallèlement à l'analyse physico-chimique de l'eau. En été, le fleuve charrie une grande majorité de petits organismes opportunistes. Les abondantes communautés algales et bactériennes sont interdépendantes et soutiennent le développement des flagellés, des ciliés et des rotifères, ces derniers étant peu denses au regard des ressources disponibles. Les déficits en oxygène de fin d'été sont dus à la composante biotique, néanmoins le fleuve fonctionne généralement en autotrophie. Les conditions lotiques favorisent les petits taxons, les grandes formes étant généralement d'origine lentique. En outre, les eaux calmes abritent moins d'algues et de flagellés, mais davantage de rotifères que le chenal, ce qui indique que la prédation y est privilégiée et illustre l'importance des différents habitats dans la structure des communautés. Concernant les rotifères, les expériences en laboratoire montrent que les brachionidés se multiplient dans un courant de 0,2 m s'1, contrairement à Asplanchna et Polyarthra, indicateurs d'une origine lentique. La contrainte physique, plus particulièrement le débit, a un fort impact sur la dynamique des communautés. Les fluctuations des densités bactériennes, suivent celles du régime fluvial, tandis que les algues de petites tailles, favorisées parfois par les forts débits, peuvent être diluées lors d'épisodes pluvieux. Le zooplancton est généralement privilégié par les périodes de basses eaux et par ailleurs, les individus produits dans les lentiques sont exportés vers le chenal en fonction de l'hydrodynamique du fleuve. Ainsi, la contrainte physique est à l'origine de la dynamique du système, bien que la biologie se manifeste par ailleurs ; c'est donc bien la combinaison entre les processus physiques et biologiques qui génère le fonctionnement écologique du fleuve