Dépendance et esclavage : modèle référentiel pour la propédeutique hiéronymienne du parfait chrétien
Auteur / Autrice : | Marie-Joëlle Letourneur |
Direction : | Monique Clavel-Lévêque |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et cultures de l'Antiquité |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Besançon |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Franche-Comté. UFR des Sciences du langage, de l'homme et de la société |
Résumé
Aux IVe et Ve siècles, la chrétienté est en marche, l'augmentation des échanges épistolaires et la multiplication des conciles tendent à rapprocher les églises. De plus, le monachisme et l'ascétisme gagnent l'Occident, de même que les récits de vie de saints sont diffusés et le culte des reliques se développe. En clair, l'expansion du christianisme s'accélère et pénètre la plupart des provinces comme en atteste le recueil de lettres de Jérôme. Effectivement, la correspondance permet de prendre la mesure des changements économiques, politiques et sociaux. En fait, si Jérôme se sert de l'esclavage comme modèle référentiel pour sa propédeutique du parfait chrétien, c'est parce qu'il considère que l'humanité est pécheresse. Pour lui, l'affranchissement du péché et l'accès au Royaume des Cieux passent par la soumission et l'obéissance pleine et entière au Maître Sauveur et aux commandements divins. Un double traitement de la dépendance et de l'esclavage est observable dans l'étude, visible dans les domaines du réel et du spirituel, le bon maître est opposé au mauvais, les vices aux vertus