Thèse soutenue

Des rapports entre institution et contrat de travail : essai en analyse économique des institutions
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Auteur / Autrice : Michel Philip
Direction : Jean-Pierre Centi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Aix-Marseille 3

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La thèse soutient que le contrat de travail est une institution dans tous les sens de ce concept. Elle se découpe subséquemment en deux parties : (1) De l'intentionnalité à " l'inintentionnalité " institutionnelle et (2) Du transactionnel au relationnel contractuel. D'une première part, un examen pluridisciplinaire de la littérature sur les institutions permet de répondre à la question : qu'est-ce qu'une institution ? L'intentionnalité contractuelle ne gène aucun courant théorique à l'exception de l'économie autrichienne. En effet, pour cette école, l'institution est par essence un phénomène émergent donc " inintentionnel ". Toutefois, nous remarquerons que ces différences conceptuelles sont plus idéelles que pratiques. La seconde partie développe d'abord le contrat de travail dans les acceptions économiques traditionnelles, puis en tant que processus de découverte. Cette convention s'entend au sens d'organisation juridique des rapports privés que sont appelés à entretenir des individus engagés dans une relation étroite parce que l'employé et l'employeur ne sont pas anonymes et qu'ils se choisissent réciproquement. Le contrat de travail est ainsi " en contexte d'intimité à forte interdépendance économique ". En conclusion, le contrat de travail est un guide composé de deux volets. L'un transactionnel se matérialise par des obligations volontaires et formelles qui peuvent être arbitrées par un tiers. L'autre aspect relationnel est une obligation naturelle flexible qui ne concerne que les parties aux contrats, facilitant l'intégration des informations émergentes et la persistance de la relation (par novation voire résiliation, suivant la valeur intrinsèque que lui accorde les parties). C'est comme cela que l'on glisse du concept de " main invisible " à celui de " poignée de main invisible ".