Thèse soutenue

Les garanties d'indépendance du Ministère public en France et en Italie

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Auteur / Autrice : Carole Leveel
Direction :  Di Manno, ThierryBruno Ravaz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit public
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Toulon
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université de Toulon et du Var. Faculté de droit

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Sujet récurrent - souvent polémique - des débats publics, le parquet se trouve au centre de l'organisation judiciaire, administrative et politique de nombreux États. Pays de traditions proches, la France et l'Italie ont, néanmoins, procédé à des choix différents s'agissant de leur justice, en général, et de la place que devait occuper le ministère public, en particulier. De fortes divergences apparaissent lors de la comparaison des parquets français et italien : par exemple, des garanties institutionnelles plus étendues en Italie qu'en France, ou encore une procédure à tendance accusatoire ou inquisitoire qui suppose un équilibre des prérogatives et des mécanismes de contrôle différents. Cela dit, ces institutions nationales connaissent indiscutablement un rapprochement du fait de la réorganisation progressive des services judiciaires en France et de l'émergence d'un statut européen des magistrats judiciaires fondé, notamment, sur les notions contenues dans la convention européenne des droits de l'homme et sur la jurisprudence de la cour européenne qui sanctionne son application. Dans ce cadre juridique en devenir, et malgré la tradition et l'histoire françaises, peut-on faire évoluer le ministère public français vers plus d'indépendance interne et externe, comme a su le faire l'Italie en d'autres temps ? Cette étude se veut être une vision différente et une mise en perspective de l'institution parquetière française. Sans prétendre à l'exhaustivité ou procéder à des prédictions, l'objectif de la comparaison est de démontrer que le parquet français doit évoluer vers plus d'indépendance, pour prendre sa juste place au sein de la société et pour garantir, avec les magistrats du siège, le fonctionnement de l'état de droit.